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26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 14:58
  
     Minuscule raconte la vie quotidienne de petits personnages du règne animal, comme le papillon de nuit, la coccinelle, la mouche, la fourmi, la guêpe, la chenille verte, le papillon de jour, l’araignée sauteuse, le scarabée bousier, le mille-pattes, la sauterelle, l’araignée rousse, l’abeille, la libellule, le moustique, la cigale ou encore l’escargot.
    Minuscule est une série animée sur le ton du documentaire animalier qui présente ces personnages dans des situations burlesques et comiques. Chaque épisode est construit comme une petite fable avec une morale pour tous publics. Les personnages sont modélisés en 3D pour être ensuite intégrés et animés dans des décors réels. Ainsi les images gardent un aspect naturaliste. De plus, les épisodes sont dépourvus de tout commentaire et dialogue, mais on peut entendre tous types de bourdonnements et de bruits expressifs. Le but est bien sûr de divertir les enfants (et les adultes), mais sans les  prendre pour des abrutis, et c’est là une des grandes qualités de la série. En effet, et pour ne citer qu’un exemple, la chenille a vraiment 3 paires de «vraies» pattes thoraciques et des «fausses pattes» abdominales, appelées pseudopodes. Il est donc encore possible de divertir les enfants de façon « positive » comme naguère avec les « Il était une fois… » ou même avec « Les Trois mousquetaires » en version "dessin animé chien", en conservant une réelle base scientifique ou culturelle.

    Si vous voulez vous faire une idée, allez sur le site officiel http://www.minuscule.tv/ et visionnez quelques épisodes, vous verrez vous deviendrez sûrement fan…
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26 septembre 2008 5 26 /09 /septembre /2008 15:08

    Bon, on sait, on a un peu de retard depuis juillet mais comme apparemment nous n'avons pas une tonne de lecteurs, on peut se le permettre!
    Voilà donc un petit résumé du tour des lacs d'Ayous (5 en tout) dans la magnifique vallée d'Ossau (randonnée d'environ 5h30) vers la mi-juillet 2008.
    Le départ se passe près du lac de Bious-Artigues (64) et de là c'est parti pour de superbes paysages avec toujours en fond le Pic du Midi d'Ossau. Le point culminant de la randonnée se situe au refuge d'Ayous situé à 1982m d'altitude.

 Départ du lac de Bious-Artigues avec le pic du Midi d'Osssau (64)

    Le premier lac est vraiment magnifique, on croise des vaches, des chevaux, on galère un peu car ça monte bien mais le spectacle est au rendez-vous.

 Lac Roumassot (1845m d'altitude)

    Sur le chemin nous croisons de nombreuses fleurs toutes aussi belles les unes que les autres. On n'est pas trop sûr des noms mais nous attendons l'aide de personnes dont la flore n'a plus de secrets, oui on attend... Voici quelques photos :

 Campanule agglomérée (Campanula glomerata) et gentiane jaune (Gentiana lutea)

Lis Martagon (Lilium martagon) et le fameux Iris des Pyrénées (Iris latifolia)

Joubarbe à toile d'araignée (Sempervivum arachnoideum) en premier plan et non identifié en second plan

Gentiane acaule (Gentiana acaulis)

Gentiane de Printemps (Gentiana verna)

Chardon bleu des Pyrénées (Eryngium bourgatii)

    En redescendant vers la fin de la randonnée, nous entendons un cri assez particulier et on remarque un oiseau volant de rocher en rocher souvent au ras du sol. C’est le traquet motteux, oiseau de taille légèrement supérieure à celle du moineau domestique. On dit que le chant du mâle ressemble à un tchak tchak ou ouit tchek tchek (bref il vaut mieux l’entendre en vrai). Cet oiseau est un habitant typique de la montagne mais on peut le retrouver aussi à basses altitudes.


Traquet motteux (Oenanthe oenanthe)

Traquets motteux juvéniles (Oenanthe oenanthe)

    Un peu plus loin, nous entendons encore un cri mais celui-ci ressemble au sifflement de la marmotte. En regardant vers les éboulis on remarque une marmotte siégeant fièrement sur son rocher et alertant ses congénères que des randonneurs arrivent. On a du en observer 4-5 vers 17h de l’après-midi ce qui est une chance car on les rencontre surtout tôt le matin.

Marmotte (Marmotta marmotta)


Flore non-identifiée (ce qui ne l'empêche pas d'être de toute beauté):


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26 septembre 2008 5 26 /09 /septembre /2008 09:39
    Deuxième épisode de nos excursions estivales, cette fois-ci consacré aux amphibiens et reptiles. Dans les Pyrénées, les espèces les plus intéressantes pour les amateurs d'herpétologie sont les méconnus et rares Lézards des Pyrénées (3 espèces appartenant au genre Iberolacerta et qu'on ne trouve que dans cette chaîne de montagnes, nous en reparlerons plus précisement), l'Euprocte des Pyrénées, Calotriton asper, dont on a parlé dans cet article, et 2 espèces qu'on ne trouve que dans le pays Basque: la très rare Grenouille des Pyrénées (Rana pyrenaica), espèce découverte en 1993, qu'on ne trouve que dans quelques localités de la Forêt d'Iraty, et la Vipère de Séoane (Vipera seoanei). Même si nous avons raté la Grenouille des Pyrénées, espèce aux moeurs très atypique qui ne vit que dans les ruisseaux bien oxygénés, nous avons pu croiser une vipère aspic et une vipère de Séoane, sans pouvoir les photographier. Ce sera pour la prochaine fois, puisque nous nous jurons de photographier toutes ces espèces endémiques des Pyrénées avant la fin de notre vie.
    Comme il vaut mieux se concentrer sur les réussites que sur les semi-échecs, voilà le compte rendu de nos découvertes.

Grenouille rousse (Rana temporaria). Col du Pourtalet (64)
   
La grenouille agile prédominant en Dordogne, il est toujours très agréable de retrouver dans les Pyrénées la commune Grenouille rousse. Pour les critères de distinction (pas toujours évident) entre ces 2 grenouilles brunes, consultez cet article. Dans le même site, des larves de Salamandre tachetée de la sous-espèce fastuosa sont présentes.


    Disposant pourtant d'une indication précise mais difficile d'accés, nous n'avons malheureusement pas réussi à trouver le fameux torrent situé dans la forêt d'Iraty où la présence de la Grenouille des Pyrénées est avérée. Une seule vipère de Seoanne aperçu, mais la forêt nous réserve 2 autres belles surprises. Tout d'abord, un point d'eau avec une densité incroyable de Tritons palmés, plusieurs centaines, dans toutes les positions possibles (parades nuptiales, dépôt des oeufs sur une plante aquatiques...). Deuxième point positif, la présence, entre les nombreux lézards des murailles, de quelques lézards vivipares,  absent en Dordogne, tout comme l'Orvet (que nous n'avons pu apercevoir qu'écrasé).

Lézard vivipare (Zootoca vivipara). Forêt d'Iraty (64).

    L'alyte accoucheur (Alytes obstetricans) est un petit crapaud dont la petite note flutée émise la nuit traduit la présence. La grande particularité de cet anoure concerne les soins parentaux masculins (et oui!) prodigués à la ponte. En effet, la reproduction est terrestre, et le mâle, après avoir honoré les oeufs de sa précieuse semence, enroule la ponte autour de ses membres postérieurs, se déplaçant avec et la choyant jusqu'à la déposer lors de l'éclosion dans une zone humide, où les tétards vont se métamorphoser (parfois au bout de plusieurs années). Nous avons croisé 2 individus avec des oeufs, mais sans appareil photo. Donc tant mieux pour nous, mais tant pis pour vous (une recherche google satisfera cependant votre curiosité).
Alyte accoucheur (Alytes obstetricans). Toilettes du camping de St Jean Le Vieux (64).

Après les Pyrénées, notre prochaine étape a été la Bretagne. L'avantage de la tente c'est que l'on peut vadrouiller partout...
Triton palmé femelle (Lissotriton helveticus), toujours en phase aquatique.
Forêt de brocéliande; Val sans retour (35)

Couleuvre à collier (Natrix natrix) thermorégulant. Forêt de brocéliande. Val sans retour (35).

    Et pour finir, un dernier Alyte croisé dans le Lot. Toujours sans oeuf malheureusement. Encore un objectif photographique pour 2009.
Jeune alyte accoucheur (Alytes obstetricans). Molières (46)
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23 septembre 2008 2 23 /09 /septembre /2008 14:57
    Plus de 2 mois sans aucun bulletin et on pourrait se dire "tant pis, personne ne lit votre blog moisi!". Et bien ce n'est pas totalement vrai. En effet, selon les statistiques, une bonne dizaine de personnes consulte ce blog chaque jour, pour trouver des réponses à des questions logiques tels que "recofge", ou  "recofge de la mouche bleue", "couleuvre cingle" ou encore "distinction couleuvre vipère" etc etc. Des idées pour de futurs articles pour cet hiver (en plus de ceux sur Stephen Jay Gould, de quelques actualités, et interviews en préparation), en attendant le printemps et la 2ème saison photographique de Recofge.
    Pour l'instant, profitons de ces petits temps morts pour mettre en ligne et faire partager le résultat de quelques semaines de vadrouille en juillet.
    Tout d'abord, commençons par le plus simple (pour nous) à déterminer: les orchidées. Les orchidophiles éclairés doivent connaître cette "astuce": une fois qu'il n'y a plus d'orchidées, monte! Alors que tout avait quasiment déjà fleuri dans notre Dordogne d'adoption, nous avons pu contacter ce 17 juillet 2008 8 espèces différentes d'orchidées le long d'un petit ruisseau, dont certaines espèces pas encore postées sur ce blog.
Col du Pourtalet (64)
Le fameux site, à la recherche de Vipère aspic (sans succés). Désolé, c'est la photo la plus belle de ce site, et nous ne sommes pas encore assez à l'aise avec photoshop pour enlever un corps entier. Par contre, un rectangle noir, ça va.


Orchis verdâtre (Platanthera chloranta) et Orchis tacheté (Dactylorhiza maculata)

Orchis grenouille (Coeloglossum viride).
On arrive un peu en retard, la fleur commence à faner, mais c'est comme ça, c'est la nature, Recofge c'est la vérité, pas des images photoshopées, c'est pas des seins refaits (cf photo un peu plus haut).

Nigritelle  de gabas (Gymnadenia gabasiana).
Une confusion avec la Nigritelle d'Autriche n'est pas improbable, les critères de distinction ne sont pas évidents. Avis aux experts...

Orchis moucheron (Gymnadenia conopsea)

Orchis à larges feuilles (Dactylorhiza majalis).
Bonne surprise, nous pensions avoir affaire à un Orchis Sureau (déjà observé en 3 coloris dans l'Aubrac), mais les feuilles tachetées ont réctifié notre identification. Et une espèce de plus!

    Au total, cette année, nous avons pu observer 30 espèces d'orchidées sur les 62 présentes en Aquitaine. Avec un peu de chance, on pourra ajouter la Spiranthe d'Automne à ce total, puisqu'elle fleuri jusqu'à la mi-octobre. Vivement 2009 pour ajouter encore des espèces à notre palmarès!
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14 juillet 2008 1 14 /07 /juillet /2008 19:00
    Première rencontre avec un petit crapaud bien menacé en France, le fameux Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata). C'est dans le PNR Périgord-Limousin que nous avons rencontré cette espère protégée, dans une ancienne carrière, dont les zones humides ont malheureusement été polluées par des hydrocarbures lors de notre visite. Ce petit crapaud est une espèce pionnière, qui utilise tout type de milieux de reproduction, dont les plus temporaires (ornières inondées, flaques, dépressions crées par des passages d'engins etc..). Nécessitant un réseau de mares interconnectées, la destruction et la disparition de tous ces milieux est une grande menace pour cet amphibien.
La zone inondée où se trouvait le sonneur.
Le fameux Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata). Non, ce n'est pas une photo retouchée, il n'a qu'un oeil!
Espèce dont la pupille est "romantique" (en forme de coeur), ce qui compense des dizaines de verrues moins sexy pour la gente humaine féminine.
La photo qui légitime son nom d'espèce.
    La coloration jaune vive est une coloration dite "aposématique", prévenant de sa toxicité (c'est l'amphibien le plus toxique de France, mais rassurez vous, il n'est absolument pas dangereux pour l'humain, puisqu'il n'a aucune façon d'injecter son venin. Après l'avoir manipulé, il faut juste faire attention à ne pas se frotter les yeux, ni les autres muqueuses). On voit bien sur cette photo que c'est un mâle, puisqu'il possède des callosités nuptiales ( les grosses tâches noires sur les membres antérieurs) qui lui permettent de se fixer à la femelle lors de l'accouplement.

    Le lendemain, nous nous sommes rendu sur le plateau d'Argentine pour tenter d'observer le Lézard ocellé et la Coronelle girondine, sans succés (temps pourri aidant). Nous avons tout de même pu observer et photographier un minuscule Crapaud commun et un Bruant jaune.
Minuscule crapaud commun (Bufo bufo), de l'année.
Bruant jaune (Emberiza citrinella) chantant.

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14 juillet 2008 1 14 /07 /juillet /2008 16:49
    Petit compte-rendu d'un week-end dans le Lot début Juin. Dès les premières ballades vers les causses de Gramat on se rend bien compte que les lacs de Saint-Namphaise sont des bons endroits pour la reproduction des batraciens. D'ailleurs, petite histoire en apparté pour l'origine du nom de ces lacs: Saint-Namphaise, compagnon de Charlemagne, décide de devenir ermite dans le Quercy vers la fin du 8ème siècle. Il fonde un monsatère à Lantouy mais abandonne très vite les lieux. Il cherche la solitude dans une grotte près de Quissac et va creuser des lacs pour les bergers et les troupeaux; dont il deviendra le patron. Les habitants du causse ont continué à creuser dans des dalles calcaires affleurantes à l'aide d'outils manuels. Ces lacs sont alimentés par les eaux de pluie  et de ruissellement, parfois également par une source.
Tétards de crapaud commun (Bufo bufo)




Petite mare où habitent la libellules et le papillon ci-dessous

Femelle émergente de libellule déprimée (Libellula depressa). Merci à Franck Jouandoudet pour l'identification.

Mélitée des scabieuses (Mellicta parthenoides) vue de profil

Mélitée des scabieuses (Mellicta parthenoides) qui nous a gentiment ouvert ses ailes

En se dirigeant vers Rocamadour on tombe sur un petit chemin menant à une fontaine.

Entrée de la fontaine de Berthiol

Au fond du bac en pierre de la Fontaine, de nombreuses larves de salamandre tachetée (Salamandra salamandra), dont celle-ci déjà bien développée.

    En cherchant des informations sur les Espaces Naturels Sensibles du Lot, on nous propose des fiches avec des circuits de randonnées (6 circuits en tout). On peut les glisser au cours du chemin dans des bornes spécifiques pour avoir des informations complémentaires. Nous voilà donc partis pour le circuit de Planagrèze sur le site de la Braunhie au sud de Gramat.

Panneau d'entrée du circuit de Planagrèze

Le Grand Nacré (Argynnis aglaja)

L'Orchis homme-pendu (Aceras anthropophorum)
Son autre petit nom occitan en Périgord est "couillou de tsé" qui veut dire couilles de chien; allusion à la forme des ses tubercules. Alors vous choisirez son nom suivant votre humeur : suicidaire ou beauf...

Le dolmen de Planagrèze datant de l'âge de cuivre, vers 2000 av JC

Le compte-moutons : petit passage bâti dans le muret qui permet au berger de faire passer ses moutons un par un, ce qui lui laisse le temps de les compter.

Lac de Saint-Namphaise

Triton marbré femelle (Triturus marmoratus) dans le lac de Saint-Namphaise ci-dessus

Le même Triton marbré hors de l'eau

Magnifique Triton palmé (Lissotriton helveticus) mâle en phase nuptiale. Il porte bien son nom...

L'Orchis singe (Orchis simia) en fin de floraison

Vue sur les pelouses sèches où l'on peut observer le Lézard ocellé (Timon lepida) si le temps le permet ce qui n'était pas le cas ce jour

Zygène de la spirée (Zygaena filipendulae)

    En tout cas, ces fiches de randonnées sont vraiment très claires et donnent de bonnes explications. Les paysages sont vraiment magnifiques et il nous reste un circuit à faire sur ce site de la Braunhie.
    Sur le retour, on passe par de charmants petits villages du Lot dont Autoire où il y une cascade.

Sur le chemin de la cascade, un pauvre lézard vert (Lacerta bilineata) juvénile bien mal en point

Cascade d'Autoire

Rougequeue noir (Phoenicurus ochuros)

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10 juin 2008 2 10 /06 /juin /2008 15:08
Bonjour, Yannick Lenglet, première question de présentation succincte: es-tu originaire de la Région et quel est ton parcours?
    Je suis lotois et ai grandi sur le causse de Gramat ou j'ai débuté l'herpétologie,l'étude des reptiles et des amphibiens (sans savoir que cela s'appellait comme ça) vers 8 ans. En 1994, j'ai débarqué à Bergerac, ma mère venant d'y aménager, pour rentrer en BTSA GPN option animation en septembre 94 au Legta de Périgueux. Après le BTS, le service militaire, puis, en juin 97, je suis rentré dans la vie active pour trouver un premier boulot à la DDE où je suis resté jusqu'en aout 99 ( cela ne correspondait pas à ce que je voulais faire). Entre septembre 99 et mars 2000, je me suis attelé au montage du dossier de demande de création d'un poste emploi jeune à la Sepanso, poste créé le 27/03/2000 que j'ai occupé jusqu'au 31/11/2007.

Après avoir passé 8 ans au sein de la Sepanso à défendre la nature en Dordogne, quel sont les dossiers que tu as eu à traiter qui t'ont le plus marqué?
    J'ai beaucoup travaillé sur la protection de l'avifaune de plaine, qui présente comme intérêt principal d'allier la prospection naturaliste, la protection et la médiation environnementale avec le monde agricole. J'y ai beaucoup appris, et entre autre que l'on peut travailler sur la biodiversité dans un milieu qui semble a priori plutot stérile et uniforme. Et surtout que l'on arrive à des résultats si l'on privilégie la sensibilisation, la présence sur le terrain, la prise en compte des impératifs des personnes vis-à vis-de la protection de la nature. C'est ce que l'on appelle la médiation environnementale.

La Dordogne est un superbe département, pourtant, il semblerait que, mis à part la partie appartenant au PNR, les associations ne soient pas très actives, comment expliques-tu cela? Par conséquence, n'y a t'il pas plus de découvertes à faire dans le département?
    On pourrait écrire un livre sur ce sujet, tellement il y a de paramètres à prendre en compte. Pour faire simple, l'activité des associations tient aux personnes qui oeuvrent à l'intérieur de façon bénévole et qui en tiennent la direction. En effet, la direction définie le positionnement stratégique, les actions menées, les compétences qui permettent ou non d'obtenir des fonds pemettant de faire plus ou moins de choses, et éventuellement de salarier. Aujourd'hui embaucher dans une asso est très difficile, à la différence de la période allant de 1997 à 2005, durant laquelle l'on pouvait s'appuyer sur les contrats emploi jeune.
    Aujourd'hui, financer un emploi à plein temps coute 25 000 euros par an à minima, les asso ne pouvant générer de telles sommes, il faut qu'elles soient capables de valoriser leurs activités auprès de mécènes ou de collectivités. Mais les critères d'obtentions des fonds se sont ressérés, et c'est donc très compliqué. De plus, les bénévoles n'ont souvent ni le temps, ni les compétences, ni l'envie de se lancer dans ce type de dossier et dans une démarche de projet qui demande de se projeter. Bref, c'est une sorte de cercle vicieux, qui a mon avis conduira les asso à rester dans le bénévolat. Et personnellement, je ne pense pas qu'une association puisse être très présente en se basant sur le bénévolat.

D'ailleurs, après le milieu associatif, tu as monté ton propre bureau d'étude privé. Peux-tu nous en parler plus?
    Pour faire simple, je vais baser ma société sur le tryptique comprendre, faire comprendre et prendre en compte. Cela repose sur un besoin de former ou d'informer, de sensibiliser, d'accompagner, de conseiller pour intégrer notre environnement naturel dans le développement de notre société. Je me positionne donc comme prestataire de services au titre d'expert naturaliste. Enfin, je privilégie l'aspect contact local, me permettant une bonne réactivité et une meilleure cohérence ou crédibilité par rapport aux demandes qui me sont faites.

Quelles sont les espèces les plus remarquables de Dordogne (sans faire une liste exhaustive, juste citer celles qui selon toi sont les plus importantes)?
    Ce sont celles qui sont emblématiques des régions naturelles périgourdines, donc les espèces rupestres ( faucon pèlerin, grand duc), les espèces habitants des habitats reliquaires commes les pelouses sèches ou les petites prairies humides ( orchidées, cincle, loutre). Ce qui est maintenant a mon avis le plus remarquable, c'est la diversité des milieux naturels à l'échelle du département, et qui conduit à avoir une biodiversité très riche, n'excluant que les espèces du littoral et les espèces montagnardes.

As-tu des domaines de prédilection ou es-tu passionné par la nature en général ?
    Je suis herpéto depuis la première heure, et prends soin de ma famille de lézards verts habitants dans mon terrain.

Quelle est ton souvenir de prospection dont tu es le plus fier et/ou qui t'as apporté le plus de bonheur et/ou qui t'as mis dans une situation anecdotique?
    Je crois surtout que j'ai appris à exclure de mon langage les adverbes "toujours" et "jamais", et donc de penser que l'écologie est une science avec des règles figées. Un exemple, nous étions un jour avec une amie de la société botanique du périgord sur un coteau calcaire, et nous sommes tombés sur une orchidée que l'on trouve en milieu humide.
    Enfin, l'observation d'une femelle de faucon kobez le 1er juin ( jour de mon anniversaire) il y a 3 ans.

Quels sont les différents sites que tu montrerai à quelqu'un pour exprimer toute la richesse de la Dordogne?
    La vallée des Beunes

Pour finir, quel est ton livre de chevet (naturaliste, bien entendu)?
    Je lis très peu, étant plutot nouvelle technologie, et surtout favorisant l'apprentissage sur le terrain, ce qui rend les journées longues, du coup je m'endors très vite une fois couché.

Merci pour toutes ces réponses.

Retrouvez Yannick bientôt sur le site de présentation de sa société sur
www.pays-de-bergerac.com et sur le blog http://expertnaturaliste24.unblog.fr.
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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 16:16

    En regardant ce qu’il y avait à faire le week-end dans le Pays de Bergerac, on tombe sur « Sortie orchidées ». On prend donc notre pique-nique et direction Tremolat. Le rendez-vous est à l’office de tourisme et une hollandaise nous accueille. C’est elle qui fera la visite, elle est botaniste et voulait faire découvrir les orchidées de Tremolat. Accompagnés de plusieurs habitants du coin, nous voilà donc partis vers les coteaux calcaires de Tremolat. La guide était vraiment sympa et nous a fait découvrir pas mal de nouvelles espèces. La communication était difficile pour les noms d’espèces en français mais heureusement le latin est universel et elle avait son petit tableau de correspondance ! Voici donc une petite présentation des nombreuses espèces rencontrées.


Céphalanthère rouge (Cephalanthera rubra)
On la nomme parfois "le petit oiseau de la forêt" en raison de la taille de ses sépales latéraux qui ressemblent à des ailes déployées.

Sérapias en soc ( Serapias vomeracea)

Sérapias langue (Serapias lingua)
Le Sérapias langue possède des pétales et sépales soudés qui forment un abri aux insectes lors des pluies. Son labelle lui vaut également le nom de «Tire-langue» comme son nom latin l'indique.


Ophrys abeille (Ophrys apifera) (vue des pollinies et forme à sépales blanches)
Le pollen aggloméré en petits sacs nommés pollinies se colle sur les abeilles et est transporté sur leur dos.

Champs d'Anacamptis pyramidalis

Ophrys abeille et Serapias en fond.

Listère à feuilles ovales (Listera ovata)
L'Epipactis à petites feuilles (Epipactis microphylla), espèce protégée au niveau régional

Orchis verdâtre (Platanthera chlorantha)

Elle possède un long éperon qui ne permet qu’aux papillons de venir y puiser le nectar. Comme son odeur se repend une fois la nuit tombée, elle sélectionne aussi les papillons crépusculaires ou nocturnes. L'odeur ressemble à celle du jasmin.


Ophrys abeille atypique: Ophrys apifera var. trollii (Montbazillac, 24)
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28 mai 2008 3 28 /05 /mai /2008 20:55
    Quand on parle d’animaux des Pyrénées, on entend toujours «ah oui, l’ours» ou «ah oui le vautour» ou éventuellement un «ah oui l’isard» ou un beaucoup plus remarquable «ah oui le Desman» (petite musaraigne aquatique). Par contre, on ne vous citera à mon avis que très rarement l’Euprocte des Pyrénées (de son nouveau petit nom latin Calotriton asper), espèce d’amphibiens qui n’existe que dans les Pyrénées, et qui mérite d’être observé lors d’excursions Pyrénéenne. Ce constat est d’ailleurs assez généralisé, vous constaterez que dans les brochures naturo-touristique, les amphibiens et (encore plus vrai !) les reptiles sont très souvent «fortuitement» oublié. Quoi qu’il en soit, l’Euprocte de Pyrénées est un urodèle (amphibien à queue) qui ne se rencontre que dans les eaux fraîches des ruisseaux, torrents et autres zones bien oxygénées de 500 à 2500 m d’altitude. En plus de son aspect physique atypique, l’accouplement est assez original puisque le mâle saisit solidement la femelle avec sa queue (c’est un amplexus dit caudal). Cet amplexus peut durer plus d’une journée ! (C’est donc à peu près 96 fois plus long que chez un être humain classique, donc 48 fois plus que chez les êtres humains qui ont fait des films d’accouplement leur gagne-pain).
Un petit point d'eau dans les Pyrénées dans la vallée du Rioumajou (65) en juillet 2007...
...dans lesquelles on aperçoit des petites bêtes étranges....
..le fameux Euprocte des Pyrénées, (Calotriton asper), ici un beau mâle dans la belle main d'une belle personne.
Le fameux amplexus caudalAmplexus caudalEt le probable résultat futur de l'amplexus, une des nombreuses larves présentes dans le point d'eau.


    (Cet article est aussi mon clin d’œil à la photographe CR, qui comprendra sans que vous ne compreniez, histoire d’essayer de garder un minimum d’anonymat dans ce monde infernal qu’est l’Internet.)
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26 mai 2008 1 26 /05 /mai /2008 10:19
    Juste à côté de Bordeaux, à Lormont, il existe une ZNIEFF (Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique) perdue au milieu de la plus pure vie citadine: le Parc de l'Ermitage. C'est une expérience assez magique, pour une ballade dominicale, que de rechercher les orchidées dans cet îlot de nature préservée à 2 pas du pont d'Aquitaine. Parmi les 12 espèces d'orchidées recensées sur ce site, nous avons pu trouver l'Orchis bouc (Himantoglossum hircinum), l'omniprésente Orchis pyramidale (Anacamptis pyramidalis) (moins omniprésente sur le bord direct des chemins aménagées. Ce qui est peu étonnant puisqu'on voit des personnes, tranquilles pépères, avec une orchidée à la main, ne sachant donc ni lire un texte, ni comprendre un pictogramme à l'entrée du parc ! L'éducation à l'environnement a encore un long chemin à parcourir..), l'Ophrys abeille (Ophrys apifera) et la Serapias langue (Serapias lingua).
    Manque à l'appel, entre autre (mais nous ne nous avouons pas vaincu...), l'Orchis homme-pendu (Aceras anthropophorum), l'Orchis maculé (Dactylorhiza maculata), l'Epipactis des Marais (Epipactis palustris), la Listère ovale (Listera ovata) et la Spiranthe d'automne (Spiranthes spiralis).
    La ballade passe également par un lac et quelques marais où l'on peut observer la traditionnelle Grenouille verte, la Rainette méridionale et quelques canards.
Parc de l'Ermitage, avec vue sur le Pont d'Aquitaine
Orchis bouc (Himantoglossum hircinum), et son odeur caractéristique pas aussi désagréable que la légende le promet.
Ophrys abeille (Ophrys apifera)
Serapias langue (Serapias lingua). Pas besoin d'expliquer pourquoi "langue"...

RAPPEL: PAS DE CUEILLETTE ET PAS DE CHIEN SANS LAISSE (N'est-ce pas madame la grosse bip avec son chien plongeur qui nous a fait raté notre photo de ...bah de canard non identifié du coup et qui nous sort qu'un canard qui vole c'est plus joli). Si cette dame nous lit, qu'elle reçoive aimablement l'expression de nos insultes les plus ou moins distinguées. Avec un petit coup de pied pour finir. Et puis aussi un coup d'ortie tiens.

    Pour se rendre au Parc de l'Ermitage de Lormont : suivre les panneaux pour aller dans le vieux Lormont et se diriger vers les stades de sports puis demander son chemin à des gens car il faut le mériter le seul endroit où il y a de la nature !
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